C'est pas bien dur,
J'ai deux choix.
Soit je prends ce cachet et j'anesthésie mon cerveau,
Soit je ne le prends pas et j'affronte la vie.
Les confrontations c'est pas mon truc,
Mais j'en ai marre de fuir ma vie.
Je ne sais pas ce que je vais devenir,
Je ne sais pas où je serais dans un an,
Je ne sais pas si j'aurai une belle vie,
Je ne sais pas si je vais réussir à faire ce que je veux,
Je ne sais peut-être pas vraiment non plus ce que je veux faire...
Je sais que la vie est belle,
Que toutes les vies sont belles,
Que c'est le monde qui déconne,
Qui pourrit tout.
J'ai envie d'un enfant,
D'un mi-lui-mi-moi.
Et je suis devant la boite de 'paroxétine',
Car c'est comme çà qu'il s'appelle ce salopard de cachet.
Et j'hésite.
'Deux le matin' qu'il a dit.
Je triche déjà, j'en prend qu'un, avec deux je suis une loque.
'C'est pour t'empêcher de trop réfléchir; tu es une fille intelligente qui réfléchit trop'
C'est déjà ce qu'il m'avait dit pour l'anorexie,
Comme une façon de ne pas dire 'tu es faible',
C'est tellement plus facile à entendre.
Mais pourtant je suis faible,
Je le sais.
Je ne suis pas une de ces battantes qui savent ce qu'elles veulent.
Non.
Moi je laisse ma vie me trainer, en pensant que demain tout sera mieux et en ne vivant pas au présent.
Comme papa, sauf que lui se bat.
Si j'avais un truc au bout,
Comme la carotte de l'âne,
J'y arriverai.
Le but c'est de devenir libraire,
Peut importe comment,
Juste le plus rapidement possible.
Et en attendant, travailler au centre, au bar.
Et puis à quoi çà sert de manger bien,
De tenter de vivre sainement,
Si c'est pour prendre cette merde?
Papy a vécu sainement toute sa vie,
Et maintenant il sourit, il parle bien plus qu'avant la maladie,
Mais il est tellement maigre que son pantalon flotte et tombe malgré la ceinture.
J'ai chialé quand j'ai appris dans le journal que son moment préféré c'était le repas du dimanche avec nous tous.
Et Lorette qui se fait emmerder par ces merdeux.
Qu'est-ce qu'ils croient ces branleurs de quinze ans?
Qu'on choisit de l'avoir cette putain de maladie génétique?
Qu'on choisit de ne pas ressembler aux autres?
Et on peut rien faire...
Merde!
Tin', tout çà c'est du vrac.
Tout ce qui se ballade dans ma tête.
Lydie me dit d'en parler à Flo.
Pour lui dire quoi?
'Mon amour, j'ai plein de merdes dans la tête, qui se balladent. Je vais pleurer une semaine, et çà ira mieux, ne t'inquiète pas'
Je vais le faire flipper, c'est tout.
J'ai tellement peur d'être une de ces personnes qui dépriment toute leur vie...
Bon allé, j'en prend un.
Mais je me bats quand même.
J'ai deux choix.
Soit je prends ce cachet et j'anesthésie mon cerveau,
Soit je ne le prends pas et j'affronte la vie.
Les confrontations c'est pas mon truc,
Mais j'en ai marre de fuir ma vie.
Je ne sais pas ce que je vais devenir,
Je ne sais pas où je serais dans un an,
Je ne sais pas si j'aurai une belle vie,
Je ne sais pas si je vais réussir à faire ce que je veux,
Je ne sais peut-être pas vraiment non plus ce que je veux faire...
Je sais que la vie est belle,
Que toutes les vies sont belles,
Que c'est le monde qui déconne,
Qui pourrit tout.
J'ai envie d'un enfant,
D'un mi-lui-mi-moi.
Et je suis devant la boite de 'paroxétine',
Car c'est comme çà qu'il s'appelle ce salopard de cachet.
Et j'hésite.
'Deux le matin' qu'il a dit.
Je triche déjà, j'en prend qu'un, avec deux je suis une loque.
'C'est pour t'empêcher de trop réfléchir; tu es une fille intelligente qui réfléchit trop'
C'est déjà ce qu'il m'avait dit pour l'anorexie,
Comme une façon de ne pas dire 'tu es faible',
C'est tellement plus facile à entendre.
Mais pourtant je suis faible,
Je le sais.
Je ne suis pas une de ces battantes qui savent ce qu'elles veulent.
Non.
Moi je laisse ma vie me trainer, en pensant que demain tout sera mieux et en ne vivant pas au présent.
Comme papa, sauf que lui se bat.
Si j'avais un truc au bout,
Comme la carotte de l'âne,
J'y arriverai.
Le but c'est de devenir libraire,
Peut importe comment,
Juste le plus rapidement possible.
Et en attendant, travailler au centre, au bar.
Et puis à quoi çà sert de manger bien,
De tenter de vivre sainement,
Si c'est pour prendre cette merde?
Papy a vécu sainement toute sa vie,
Et maintenant il sourit, il parle bien plus qu'avant la maladie,
Mais il est tellement maigre que son pantalon flotte et tombe malgré la ceinture.
J'ai chialé quand j'ai appris dans le journal que son moment préféré c'était le repas du dimanche avec nous tous.
Et Lorette qui se fait emmerder par ces merdeux.
Qu'est-ce qu'ils croient ces branleurs de quinze ans?
Qu'on choisit de l'avoir cette putain de maladie génétique?
Qu'on choisit de ne pas ressembler aux autres?
Et on peut rien faire...
Merde!
Tin', tout çà c'est du vrac.
Tout ce qui se ballade dans ma tête.
Lydie me dit d'en parler à Flo.
Pour lui dire quoi?
'Mon amour, j'ai plein de merdes dans la tête, qui se balladent. Je vais pleurer une semaine, et çà ira mieux, ne t'inquiète pas'
Je vais le faire flipper, c'est tout.
J'ai tellement peur d'être une de ces personnes qui dépriment toute leur vie...
Bon allé, j'en prend un.
Mais je me bats quand même.
[ Du courage ]